Hiroshi-Gramat
La
France doit se souvenir d’Hiroshima et Nagasaki et renoncer aux armes nucléaires et aux armes à l’uranium appauvri.
Communiqué de presse du 9 août
2004 (jour anniversaire de la bombe atomique lâchée sur Nagasaki)
Le Collectif pour “Vivre sans nucléaire“ a mené le 6 août dernier à Gramat
(Lot) une action symbolique pour commémorer le 59° anniversaire de
la catastrophe d’Hiroshima.
Une roulotte tractée par deux chevaux de trait, Fanny et Iris
et suivie par l’âne P’tit Lou, est arrivée sur la place de Gramat à
15h., donnant le feu vert à une dizaine de personnes revêtues d’une
combinaison blanche pour distribuer des tracts en français et anglais
aux nombreux passants, automobilistes, touristes et locaux. Sur le rond-point
central et tout au long du trajet de la roulotte dans son tour de ville,
plus de 2.000 tracts ont ainsi été donnés, rappelant à la population
le rôle joué par le Centre militaire de Gramat (CEG) - situé à 3 kms
de là, au lieu dit de Bèdes - dans la mise au point d’armes à l’uranium
appauvri (UA) pour le compte de plusieurs pays,
dont la France et l’Angleterre.
Le CEG a en effet effectué à des fins d’études plus de 1.000
tirs de
munitions et d’obus-flèches à l’uranium appauvri, utilisé en raison de ses grandes capacités de pénétration (très lourd,
perforant et pyrophorique - il s’enflamme à l’air), et de son faible
coût (c’est un déchet radioactif
produit à profusion par l’industrie nucléaire civile). Depuis 1991,
son usage s’est banalisé sur les lieux des conflits (Balkans,
Kososvo, Afghanistan, Irak) - utilisé massivement
par l’armée américaine et ponctuellement par l’armée anglaise -
en toute connaissance des conséquences : pollution radioactive des sols pour des milliards d’années,
dispersion irréversible dans l’atmosphère terrestre de particules microscopiques
d’uranium, syndrome de la guerre du golfe chez les militaires,
et contamination des êtres vivants entraînant
cancers, leucémies, mutations génétiques et naissances monstrueuses
chez les populations civiles.
Le Collectif - représenté par une cinquantaine de personnes
- a monté un stand d’information, fait signer des pétitions demandant
au gouvernement de renoncer à la fabrication, l’achat et la vente d’armes
à l’uranium appauvri,
et répondu aux questions de la presse locale et régionale - qui a relayé
très positivement l’initiative du collectif.
En fin d’après-midi la troupe s’est rendue en cortège - à pied,
à vélo, en voiture et à cheval - devant le Centre militaire, où a été
dressé un monument dédié aux victimes du nucléaire civil et militaire, représentant la Terre surplombée
d’une bombe frappée du mot « démocratie » (le monde vit sur
un volcan). Entre autres prises de paroles, Stéphane Lhomme porte parole
national du Réseau Sortir du nucléaire a plaidé l’arrêt du nucléaire
civil et militaire, et Michel Boccara, vice-président d’ACDN, a proposé
l’idée d’un référendum européen sur l’industrie nucléaire. Puis cinq
minutes de silence ont été observées.
Le Collectif donne rendez-vous à la population l’an prochain à la
même date, pour le 60° anniversaire d’Hiroshima.
Le Collectif citoyen pour « Vivre
sans nucléaire »
avec le soutien du Groupe “Sortir
du nucléaire Lot“,
du Réseau “Sortir du nucléaire“, de l’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN), de la Confédération paysanne
du Lot, des
Verts,
de la LCR, de VITES et de Bien profond.
Groupe “Sortir du nucléaire Lot“ : “Lafargue“ 46170 Sainte-Alauzie - Tel,
fax, rep : 05.65.22.91.11 Contact presse : 06.30.40.96.64 - 05.65.38.08.39 - ACDN : 05.46.74.08.60 - http://acdn.france.free.fr
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