Rocamadour. Les anti nucléaires s'organisent

Un défilé et un nouveau collectif.

Jean-Michel Fabre. | 10 Août 2008 | 09h23

 

Le défilé dans la cité touristique avec les percussions en tête. Photo DDM, B. Jamin

 

Les vacanciers très nombreux hier après-midi, à parcourir la cité de Rocamadour, ont vu passer et repasser dans la grand-rue commerçante un cortège inattendu. Point de pèlerin, ni de missionnaires prêts à gravir les marches, le groupe d'une cinquantaine de manifestants est venu dans le lieu le plus touristique prêcher la bonne parole anti nucléaire. Patrick Quemper l'un des responsables de ce mouvement parlait, hier, d'un « collectif de citoyens » défilant tout à la fois « en souvenir des victimes civiles et militaires d'Hiroshima et de Nagasa ki, les 6 et 9 août 1945 et contre les projets de centres d'enfouissement de déchets radioactifs dans le Quercy et ailleurs ».

Les organisateurs avaient voulu donner à leur défilé une note festive et rythmée façon samba en incorporant au cortège une « batucada » ces percussions brésiliennes. Mais au passage de la musique et des tambours, les anti nucléaires ont distribué des tracts, un millier selon l'organisateur et fait signer les pétitions à tour de bras. « On souhaitait justement toucher des personnes étrangères au département », insiste Patrick Quemper.

Au-delà du défilé bon enfant au cœur de Rocamadour, ces collectifs s'organisent pour des actions concertées. La présence du Lot sur la liste des 20 départements susceptibles d'accueillir un jour un centre de stockage de déchets radioactifs de faible activité, a remobilisé les groupes. Vendredi soir, la réunion de plusieurs associations a donné naissance à une nouvelle structure sous l'intitulé « Collectif stop déchets radioactifs Quercy Rouergue ». Ces opposants qui rappellent que « le parc naturel régional des Causses du Quercy est particulièrement visé par les projets » observent les réactions des 181 communes sollicitées dans le cadre de l'appel à candidature « Les plus petites, explique Patrick Quemper, ont déjà fait savoir qu'elles ne voulaient pas abriter de tels déchets. Le point d'interrogation reste Gramat, qui est la seule à avoir créé une commission sur le sujet. » Il n'y aura pas d'autre action dans l'immédiat, mais le collectif a retenu une date celle du 18 octobre, jour d'une mobilisation nationale.